José Manuel Barroso
Bulletin : L'Express 3227 - mai 2013
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4 p. / p. 14-16, 18
C'est un mois de mai 2013 chargé de rendez-vous européens pour la France. Le 3, Bruxelles annonçait ses prévisions de croissance et de finances publiques pour les pays de l'Union. Des chiffres chocs pour Paris : une baisse du PlB en 2013 ( - 0,1 %) et des déficits qui se creusent à 3,9 % du PIB en 2013 et 4,2 % en 2014. Pourtant, la Commission fait preuve de souplesse et accorde plus de temps à Paris pour se mettre en règle, même si elle prévoit un avenir plus sombre : la France serait en récession. Le 15, François Hollande se rendra à la Commission. Et le 29, l'institution communautaire dévoilera ses « recommandations pays », cette feuille de route des réformes désormais envoyée à chaque Etat au nom d'une plus grande convergence de l'Union économique et monétaire. Parce que les Etats membres se sont engagés à une discipline plus étroite, la Commission est investie d'un rôle d'« arbitre », selon le mot de son président. C'est dire combien le jugement à la foi bienveillant et nuancé que porte José Manuel Barroso sur la politique du gouvernement français est une contribution importante au débat politique national. Les marchés le savent bien, eux. Désormais, quand Bruxelles parle, Paris doit écouter.