Hlynur Palmason, "Godland"
Bulletin : Positif 742
01 décembre 2022
Numéros de page :
pp.6-14
Hlynur Palmason était une des révélations du festival de Locarno avec son premier long métrage "Winter Brothers" (2017), l'histoire de deux frères ouvriers arrachant la roche calcaire aux entrailles de la terre. Un lien fraternel pétri de complicité, de trahison et de violence. Dans son second film, "Un jour si blanc" (2019), sélectionné à Cannes dans la section Un certain regard, le cinéaste islandais filmait l'amour d'un veuf pour sa petite-fille. Ingvar Sigurôsson y excellait en grand-père aimant et rude, luttant contre sa propre colère pour accepter son deuil. L'appartenance à une fratrie, à une famille, à un village inspire le cinéaste qui revient avec "Godland", récit de la confrontation poétique et rugueuse d'un jeune prêtre danois avec une petite communauté islandaise à la fin du XIXe siècle. On y retrouve les deux acteurs de ses précédents films, Elliott Crosset Hove et Ingvar Sigurôsson ainsi que sa propre fille, embrassés par l'omniprésence d'un personnage silencieux : la terre islandaise et sa beauté à couper le souffle. Pour nous, il revient sur sa jeune et déjà si riche carrière. Sommaire. Le danois du dimanche. Hlynur Palmason, "Winter Brothers" & "Un jour si blanc". "Je vois tout en double" : entretien avec Hlynur Palmason.