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De la précarité des coureurs cyclistes professionnels aux pratiques de dopage

01 septembre 2015
Numéros de page :
14 p. / p. 28-41
L'espace du cyclisme se caractérise à la fois par la concurrence entre les cyclistes pour l'obtention des meilleurs classements et celle des organisateurs de course et de l'UCI (Union cycliste internationale) pour leur contrôle. Cette double concurrence produit une concentration de la valeur des compétitions, permet à l'UCI de jouer un rôle de régulateur et a pour effet de structurer le travail des cyclistes et leur forme d'emploi, spécialement en termes de précarité. Les coureurs n'exercent ainsi que très peu de contrôle sur les principes de classement mais en subissent les effets. Les carrières des cyclistes, leurs contraintes et leurs expériences vont cependant se décliner différemment selon le type d'équipe à laquelle ils appartiennent. Si pour certains d'entre eux, l'équipe offre un accompagnement et sont en condition de pouvoir limiter leur charge de travail, d'autres ne sont pas en mesure de le faire. Face à cette précarité le dopage apparaît comme une stratégie de maintien en emploi.