Rabelais est le créateur des géants forts en gueule, Grandgousier, Gargantua et Pantagruel, mais aussi d'autres personnages si typés : Panurge le rusé, Picrochole l'ambitieux, Frère Jean des Entommeures le moine dynamique, Garganelle, un beau brin de fille, la sibylle de Panzoult, sans oublier Raminagrobis. Immortels personnages, installés à la fois dans notre paysage littéraire et dans notre langage. Car Maître François jongle tellement avec le vocabulaire qu'il crée, qu'il modèle à son goût, qu'il accumule, que sa verve en est inépuisable pour raconter l'histoire, certes de géants, mais qui n'en sont pas moins hommes. La renommée gargantuesque de ses héros, adeptes de la Bonne Bouffe, arrive à dépasser Rabelais lui-même. Qui est Rabelais ? Homme d'Eglise, il étudie la théologie, les lettres grecques et latines, le droit. Homme de la vie, il est père de trois enfants et réfléchit à la condition de la femme dans la société. Docteur en médecine, il dissèque les cadavres et utilise les méthodes les plus modernes car, savant et humaniste, il croit en l'harmonieux développement des facultés humaines. Secrétaire de l'ambassadeur du roi de France auprès du pape, il joue quelque peu à l'agent secret et doit parfois fuir discrètement. De son oeuvre (Pantagruel, 1532, Gargantua, 1534, Le Tiers Livre, 1546, Le Quart Livre, 1552), il faut briser l'os pour extraire la substantifique moëlle, en n'oubliant jamais que le rire est le propre de l'homme. Un géant français des lettres.

A. Decaux prend pour sujets dix personnages ou événements célèbres pour en relater l'histoire dans un raccourci saisissant. Avec son talent habituel il met en scène Mandrin, le contrebandier redresseur de torts, Loui ll de Bavière, Lawrence d'Arabie, si difficile à cerner, Mermoz, l'épopée des taxis de la Marne, ou l'incroyable feuilleton de l'affaire Kravchenko, etc.

Pour J. Heers, cette longue période que nous appelons le "Moyen Age" n'a pas existé ; il s'agit d'une notion abstraite forgée à dessein pour différentes raisons, à laquelle a été sciemment appliquée une sorte de mépris, une mauvaise image injustifiée. Dans un long chapitre, l'auteur s'attaque également à l'idée de "Renaissance".

I. Gobry nous donne ici un récit minutieux et passionnant du procès qui scella la perte de ces moines-soldats. Leurs richesses, le caractère mystérieux de leurs rites, leur suffisance suscitèrent convoitises et jalousies. C'est en 1307 que Philippe le Bel lança son offensive : l'arrestation du grand maître, Jacques de Molay, et d'une soixantaine de chevaliers marqua le début d'une entreprise de destruction qui allait durer sept ans.