Claudio Abbado était déjà venu à Pékin. C'était il y a trente-six ans avec le Philarmonique de Vienne, une des toutes premières visites d'un orchestre occidental en Chine. Son retour en septembre 2009 a été fêté par le public comme celui d'un veil ami.

La planète classique est en deuil. Claudio Abbado, un des chefs les plus aimés du public et des musiciens a tiré sa révérence à l'âge de quatre-vingts ans. Au cours d'une carrière commencée dans les années 1960, il avait dirigé les plus grands orchestres du monde : Philharmoniques de Berlin et de Vienne, Scala de Milan, London Symphony Orchestra... Le cancer qu'il avait surmonté au début des années 2000 a fini par avoir raison de son courage et de sa volonté.

Il est l'un des derniers géants de la direction d'orchestre. A l'occasion de ses quatre-vingts ans, Olivier Bellamy revient sur son parcours d'une grande richesse, de l'opéra au répertoire symphonique, de ses débuts flamboyants à la superbe décantation de ses interprétations actuelles.

Le maestro italien Claudio Abbado est décédé le 20 janvier dernier à l'âge de quatre-vingts ans. Il avait la stature des très grands, les Karajan, Bernstein, Kleiber. Avec lui disparaît une des toutes dernières incarnations de la figure charismatique du chef d'orchestre.