Séduit par le musicien Maurice Ravel, Jean Echenoz a composé une oeuvre où résonnent roman et biographie.

Après avoir rendu hommage au roman de genre, Jean Echenoz s'attache aujourd'hui à un personnage réel. Avec l'immense succès de "Ravel", il confirme qu'on peut être un écrivain à la fois exigeant et apprécié du grand public.

L'auteur de "Je m'en vais" dévoile ici les mécanismes qui président à l'écriture de ses romans, qu'il considère comme des "machines à fiction". Choix du sujet, travail sur le rythme, liens avec l'actualité, etc : autopsie d'une oeuvre par son créateur.

"Ravel", dixième roman de Jean Echenoz, déconcerte. Ni biographie ni roman historique, il nous montre une figure de l'artiste et offre un voyage passionnant entre réel et fiction.

Il y a loin des sombres théâtres d'opérations de ″14″, le treizième roman de Jean Echenoz, dont le titre ne fuse pas pour rien comme une balle perdue, à la lumière et à la paix de l'appartement parisien où, sous le regard modérément indulgent de son bisaïeul Georges Echenoz ingénieur des Eaux à Nantes, peint par l'artiste vendéen François Eugène Brillaud (1847-1920), l'écrivain nous a fort civilement reçus. Qu'il avait clos le volet biographique de son oeuvre, après s'être mis dans la peau du musicien Ravel, du champion Zatopek et de l'inventeur Tesla, nous en étions avertis.

Ils sont de la même génération, se lisent, s'admirent, mais ne se connaissent pas. Le 4 octobre 2012, chacun publie un roman magnifique. Jérôme Garcin les a enfin réunis.