Le sculpteur britannique est à son aise chez Thaddaeus Ropac à Pantin, où des pièces spectaculaires, évocatrices du corps humain, s'ajustent au volume des espaces.

Ses silhouettes d'acier ont fait la réputation d'Antony Gormley. Depuis quarante ans, le sculpteur anglais veut "comprendre ce que signifie aujourd'hui vivre dans un corps". Une enquête physique et spirituelle qui prend aujourd'hui la forme d'impressionnants mastodontes.

Depuis sa découverte de l'Inde dans les années 1970, le grand sculpteur britannique a placé l'homme et sa condition au centre de son oeuvre.

Qu'il moule son propre corps avec de la fibre de verre et du plomb ou réalise un "champ" de 35 000 figurines en argile, le sculpteur Antony Gormley pose la même question : celle du rapport, quasi écologique, de l'homme à son propre espace.

A l'occasion de la première exposition itinérante d'Antony Gormley dans des musées européens, nous avons rendu visite à Londres aux étranges figures de l'artiste, corps à la fois denses et légers, dans le lieu même où elle sont conçues et réalisées.