Quarante-cinq ans après sa dernière Palme d'or pour "Apocalypse Now", le réalisateur américain est de retour au Festival de Cannes où son nouveau film, "Megalopolis", est en sélection officielle. Avec ce projet mûri de longue date, Francis Ford Coppola joue gros : le cinéaste de 85 ans l'a financé sur ses deniers personnels, en hypothéquant une partie de ses lucratifs vignobles.

Deux fois Palme d'or, Francis Ford Coppola revient à Cannes avec un pharaonique "Megalopolis", qu'il a produit lui-même et qui l'obsède depuis plus de quarante ans. Très détaché du système hollywoodien, retiré dans ses vignes, il demeure le rebelle génial du cinéma américain.

On a vu "Megalopolis", le péplum contemporain du cinéaste. Verdict.

Le cinéaste légendaire livre son "Megalopolis", un péplum futuriste d'une étourdissante liberté. Confessions d'un gladiateur du 7e art.

Cet été 2024, on avait rendez-vous à San Francisco avec Francis Ford Coppola pour parler de "Megalopolis". Une rencontre exceptionnelle avec un cinéaste qui, à 85 ans, garde intacts son amour du cinéma et sa foi dans l'humanité. En maitre du temps malicieux et touchant, il rembobine sur la genèse de son nouveau film et accélère sur ses prochains projets, et évoque les moments marquants de sa vie. L'article intitulé "Coppola vu par..." conclut l'entretien.

Interview avec le géant italo-américain, qui nous parle des autres grands de son monde, d'Henry Ford à Charles de Gaulle.

On sait depuis longtemps que chaque nouveau film de Coppola est un prototype qui s'offre à nous sans que l'on en connaisse le mode d'emploi, les règles. Serge Daney, à l'époque de "Rusty James", comparait cette sensation à la découverte d'un nouveau flipper : "Comment ça marche ? Où sont les bumpers, les couloirs, les espaces libres, les cibles, les boules captives ou supplémentaires, le "spécial" ? Quel bruit ça fait ?" En cela, Coppola n'a renoncé à rien, et il va même plus loin que jamais avec Megalopolis, qui a reçu un accueil éberlué à Cannes. Sommaire.

Coup de poker à 120 millions de dollars, film rêvé pendant quarante ans, "Megalopolis" est aussi l'autoportrait ultime de Francis Ford Coppola, qui s'y projette dans la figure d'un architecte génial et visionnaire. Mais si son personnage bâtit la ville du futur, pas sûr pour autant que le cinéaste, hanté par son glorieux passé, possède les clés de l'avenir du cinéma.