Décryptage, début 2014, des Abenomics, surnom donné à la politique mené par le premier ministre japonais Shinzo Abe au pouvoir depuis fin 2012, à l'origine du rétablissement économique du pays. Premier résultat : le taux d'inflation redevient positif (1,5% en novembre 2013) après 15 ans continus de déflation. Ce reversement est dû à une politique d'expansion monétaire. Deuxième axe de la politique de M. Abe : la relance budgétaire de l'activité par l'investissement public (1,4% du PIB sur 2013-2014) en attendant le retour des investissements privés. Le principal challenge pour maintenir le rythme de croissance à 2% par an : conserver la productivité du travail alors que la population active diminue avec le vieillissement de la population. En réponse, le Japon prévoit une vaste politique de dérégulation (marché du travail, services et agriculture). A craindre sur le long terme : la remontée des taux d'intérêts qui alourdirait le poids de la dette publique (10% du PIB sur les 5 dernières années) ; financer durablement des régimes de retraite et de santé sans impacter le pouvoir d'achat par des prélèvements trop important.