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Les Craintes suscitées par la "gig economy" sont généralement exagérées

Numéros de page :
pp.8-9
La "gig economy", soit l'économie des petits boulots, payés à la tâche, souvent accomplis par des travailleurs freelances, prend une part de en plus conséquente dans le monde en 2018. Si elle ne représente encore que 1 % des emplois en Amérique, le nombre d'entreprises et de travailleurs qui y ont recours sont nombreux. Souvent, la "gig economy" est dénoncée : elle augmenterait la précarité et les conditions de travail néfastes, ferait une concurrence illégale aux métiers "classiques", et déteriorerait les relations de travail. Mais cette vision des choses n'a pas que des partisans. Pour d'autres, la "gig economy" est synonyme de davantage de liberté au travail. Etre payé à la tâche est plus méritant et permet d'être réellement rémunéré pour ce qui est accompli, ni plus ni moins, et le salaire n'est pas si bas que ça. De plus, dans un monde du travail où le chômage est à un niveau élevé, ces petits boulots constituent des opportunités intéressantes pour tout de même gagner sa vie. S'il reste encore des efforts à faire sur la clarification du statut de ces travailleurs, sur leur protection sociale et sur les droits dont ils bénéficient, la "gig economy" n'est peut-être pas si négative que ça dans l'ensemble. Des détails. Pas de chiffres.