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Ca sent le sapin

01 mars 2020
Numéros de page :
pp.180-213
Elle est synonyme de balade bucolique et de bol d'air. Du moins tant que le bruit d'une abatteuse ne vient pas couvrir le chant des oiseaux. Car la symbiose et la contemplation ne sont pas les seuls liens qui unissent les humains et la forêt. Couper, planter, abattre, exporter ou brûler du bois pour produire de l'électricité, et puis recommencer. Le tout à un rythme effréné. En 1971, un ministre de l'Agriculture appelait à gérer la forêt comme «un champ de tomates ou de petits pois». Un demi-siècle plus tard, son voeu est exaucé : les arbres sont devenus des récoltes que l'on moissonne. Même cachés sous la canopée, les forestiers n'échappent pas aux lois du marché. Q ~