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"Une Affaire de famille", de Hirokazu Kore-eda

Numéros de page :
pp.44-46
Indéniablement centrée sur la famille, fût-elle amputée, décomposée ou bouleversée, la filmographie du cinéaste japonais semblait n'avoir désormais à offrir que le réconfort ronronnant d'une déstabilisation tranquille ("Tel père, tel fils", "Après la tempête') ou d'une chronique mineure ("I wish", "Notre petite soeur") . Quelques incursions dans d'autres genres ("Air Doll", "The Third Murder") ne changeaient rien à ces éloges résignés qui saluaient inévitablement la sensibilité d'un maître du quotidien, comparé dans les bons jours - et au gré des humeurs - à Ozu ou Naruse. C'était pourtant oublier un peu vite que l'oeuvre d'un cinéaste se déploie film après film et que le travail de Kore-eda tend, dans sa globalité, à proposer "in progress" une exploration toujours plus pertinente et un regard d'autant plus implacable sur la société japonaise. Sommaire. "Petits voleurs", la critique de Thierry Ménager. "Les bonnes intentions", entretien avec Hirokazu Kore-eda.