Roberto Gavaldon, 1909 - 1986. Révoltes et passions extrêmes
Bulletin : Positif 709 - mars 2020
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pp.81-83
Au début d'"El rebozo de Soledad" (1952) - un des plus beaux films de la rétrospective Gavaldon proposée cet été 2019 par le festival de San Sebastian -, une paysanne mexicaine désespérée tient dans ses bras un enfant qui se meurt de la typhoïde. Elle est venue dans ce village parce qu'on y dit la statue de la Vierge « plus puissante que celle du village voisin ». Le hasard fait qu'un médecin croise son chemin. Il comprend qu'il faut d'urgence pratiquer une trachéotomie sinon l'enfant va étouffer. Il opère en pleine rue, juste à côté d'une gare. L'enfant reprend peu à peu sa respiration tandis qu'on entend, en fond sonore, le souffle mécanique d'une locomotive à vapeur à l'arrêt. Ce médecin a pour ami un prêtre : tout au long du film, ils ne cessent de parler de leur combat contre l'obscurantisme.