Vie des fantômes
de Fritz Lang à Woody Allen
Bulletin : Positif 648 - février 2015
Numéros de page :
22 p. / p. 90-102, 104-112
Pas de fantômes chez les frères Lumière. Leur nom même excluait la part de l'ombre qui va nourrir d'abord le cinéma muet dont les créateurs, à la suite de Méliès, vont organiser la circulation de l'invisible au visible. Philippe Fraisse, face aux "Trois Lumières" de Fritz Lang et Vincent Amiel, évoquant le cinéma français des années 20, témoignent de cette fascination des premiers temps pour la force pure des images. N'est-ce pas l'intertitreur français inspiré du "Nasgfratu" de Murnau qui inventa le sublime carton tant aimé des surréalistes : "Lorsqu'il eut franchi le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre" ? Mais les fantômes, en ce sens, ne ressemblent-ils pas à tous mes personnages de l'écran qui sont, selon la jolie formule de Michel Chion, "des créatures projetées revivant des actions passées". Le thème si riche de ce dossier ne permet que d'ouvrir quelques pistes.
Note Générale : Dossier de 7 articles.