Aller au contenu principal

De l'Emotion de la mort à l'émoi du meurtre. Quelques réflexions sur le sentiment de la mort suspecte à la fin du Moyen Age

01 octobre 2010
Auteurs
Numéros de page :
35 p. / p. 873-907
La mort a puissamment suscité l'intérêt des médiévistes depuis une quarantaine d'années de même que, plus récemment, les émotions. Le croisement de ces thèmes d'étude est l'objet de cet article, non du point de vue bien connu de l'effroi qu'inspire le trépas, mais d'un point de vue politique : celui des réactions que provoque la disparition d'un puissant à la fin du Moyen Age. Dans des sociétés ″médicalisées″, au sens où la médecine offre des schémas d'explication à des décès auparavant rapportés à la seule Providence, la mort est mise en question, ses causes deviennent sujets de spéculation et de conjecture qui débouchent parfois sur le soupçon accusateur et la rumeur insinuatrice. En fonction des circonstances de sa survenue, les esprits s'émeuvent jusqu'à voir le crime - poison ou maléfice - derrière la maladie ou la crise fatales au prince et jusqu'à déstabiliser l'ordre politique.
Note Générale : Fait partie d'un dossier de 3 articles intitulé ″Affaires, politique et procès″.