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Les Fantômes de Gabriel Monod

01 octobre 2012
Auteurs
Numéros de page :
34 p. / p. 803-936
Cet article se propose de revisiter la relation, vivante et posthume, entre deux figures d'historiens, opposées en apparence par la tradition et les méthodes : Gabriel Monod et Jules Michelet. Et cependant, le fondateur de la ″Revue historique″ fut aussi l'héritier secondaire des papiers de l'historien-écrivain. En suivant le fil rouge de l'unique lettre connue, adressée par Monod à Michelet en 1868, nous avons souhaité revenir sur les ″fantômes″ de la jeunesse de Monod, tout en suivant leurs échos, à travers les traces directes ou posthumes du rapport intime et professionnel des deux historiens. Il s'agit de retrouver la cohérence d'un projet intellectuel ″total″, poursuivi par un historien qui demeure, malgré tout, sinon malgré lui, ″généraliste″. Ainsi s'éclaire la complémentarité du double acte qui achève la carrière et la vie de Monod : un cours - temporaire - au Collège de France et la transmission - définitive - des papiers de Michelet dans une institution publique en 1912.