Les antidépresseurs sont associés à un risque élevé de dysfonctions sexuelles. Leurs effets secondaires sexuels sont largement sous-estimés dans la pratique clinique car ils sont rarement abordés spontanément par le patient et peu recherchés par les cliniciens. Ils sont pourtant responsables d’une baisse de la qualité de vie ainsi que d’une diminution de l’observance au traitement, entraînant un risque de rechute ou d’aggravation de la pathologie mentale traitée. Ceci est d’autant plus problématique que les antidépresseurs sont souvent nécessaires à long terme et que la rémission spontanée de ces manifestations indésirables est faible. La prévention, la recherche et la gestion des effets secondaires sexuels sont donc des enjeux importants dans la prise en charge de patients traités par antidépresseurs.