Les Elections israéliennes du 9 avril 2019 : entre "affaires", vote ethnique et réseaux sociaux
Bulletin : Pouvoirs 170
01 janvier 2019
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Numéros de page :
pp.143-152
Lorsque le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, décide le 24 décembre 2018 de proposer à ses alliés un projet de loi de dissolution de la Knesset, sa décision ne doit rien au hasard. Cinq jours plus tôt, le procureur de l’Etat, Shaï Nitzan, annonçait avoir terminé son travail sur les affaires de corruption dans lesquelles le Premier ministre pouvait être mis en examen. Dès lors, la décision appartenait au tout-puissant conseiller juridique du gouvernement, Avichaï Mandelblit. Le Premier ministre, candidat à sa propre succession, a voulu prendre les juges de vitesse. Favori des sondages, il entend, une fois réélu, faire adopter une loi dite loi française qui, comme pour le président de la République en France, le mettrait à l’abri des poursuites judiciaires pendant son mandat. On l’aura compris : les élections à la Knesset le 9 avril 2019 n’ont ressemblé à aucune autre.