Thierry Frémaux : “Lumière, c’est l’enregistrement du réel”
Bulletin : Le| Nouvel économiste 29 novembre 2024
29 novembre 2024
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pp.12-13
Directeur de l’Institut Lumière à Lyon, délégué général du Festival de Cannes, mon invité est l’acteur d’une formidable mise en abyme. Il a accepté la proposition de la directrice de la collection “Ma nuit au musée” (éditions Stock), qui aura donné quelques très beaux ouvrages, dont ceux de Lola Lafon, de Leïla Slimani ou encore d’Enki Bilal, pour ne citer que ceux-là : elle consiste pour un auteur à passer une nuit seul dans le musée de son choix et d’en tirer un livre, fiction ou essai. Le choix de mon invité, passer une nuit blanche au cœur de l’Institut Lumière, fait de lui un cas à part, C’est au sein même de l’institution qu’il dirige depuis des années et où il a commencé sa carrière, d’abord bénévolement à sa création avant d’en être salarié, qu’il a passé cette nuit pas comme les autres. En sort un livre passionnant et émouvant sur un lieu que les fantômes du passé habitent sans regret, semble-t-il, veillant sur l’histoire d’une des plus belles aventures humaines, le cinéma. ‘Rue du Premier-Film’, titre de son livre – et bien entendu adresse de l’Institut Lumière –, témoigne comme ses précédents ouvrages de sa passion devenue vocation