Souvent improprement assimilées à des automutilations, les scarifications consistent en des incisions et des lésions cutanées délibérément influées qui laissent des cicatrices plus ou moins durables. Longtemps considérées à tort comme des conduites marginales quasi-pathognomoniques de troubles graves de la personnalité, ces lésions cutanées auto-infligées, dont la fréquence est en augmentation constante au sein de la population adolescente, constituent, au même titre que la fugue ou l'alcoolisation massive, des conduites de rupture précoces associées à un risque suicidaire accru qu'il convient par conséquent d'appréhender au mieux. En dépit de ces enjeux, elles restent à ce jour tire méconnues des thérapeutes, soignants ou éducateurs qui, confrontés à leur violence et en butte au discours très pauvre et stéréotypé de l'adolescent incapable d'expliquer son geste, ont bien souvent du mal à se positionner entre banalisation totale et mesures de répression draconiennes. A partir d'une expérience clinique d'une très grande richesse au sein du Centre Jean Abadie du CHU de Bordeaux les auteurs nous livrent ici, arec un grand souci didactique, le résultat de leurs réflexions. Comprendre et prendre- en charge ces conduites de rupture, tels sont les enjeux de cet ouvrage.

Les adultes ont toujours été ambivalents par rapport aux adolescents. Ils les imaginent capables du meilleur comme du pire et tiennent sur eux de grands discours dont les arguments ne cessent de s'inverser... Fous ou génies ? Enfants de chur ou délinquants en puissance ? De la psychanalyse à la médecine, en passant par la psychologie ou la politique, toutes les théories échouent à objectiver cette période charnière de la vie.

Le psychiatre interroge la souffrance des jeunes par rapport à la vie sociale. Il diagnostique des comportements nocifs tels les addictions, les jeux à risque, les mutilations corporelles et les défis compulsifs à l'autorité comme l'expression d'un malaise qui s'enracine dans le refus plus ou moins conscient de l'ordre social. ©Electre 2016

Les Etats européens ont adopté le modèle de la réhabilitation psychosociale prôné par l'OMS et les méthodes d'intervention privilégiées en santé mentale infanto-juvénile sont principalement cognitives et comportementales. Les contributeurs s'interrogent sur la pertinence de la réhabilitation psychosociale et sur l'avenir de la pratique psychiatrique. ©Electre 2024

Pédopsychiatre et père, l'auteur veut rassurer ceux qui sont désorientés face au brusque changement de comportement de leur enfant. Il donne des clés pour que parents, médecins et adolescents eux-mêmes jouent leur rôle, pour réconcilier deux générations, parfois en crise l'une contre l'autre, et pour que la mutation de l'enfant en adulte se passe le mieux possible.