Le Musée des Sables-d'Olonne retrace le parcours prolifique de cet artiste qui a peint plus de 4000 tableaux depuis le 8 juin 1982. Un fatras jouissif et une traversée de la peinture qui pulvérise toute certitude esthétique, entre amour et iconoclasme.

Alors qu'il réfléchit à une oeuvre pérenne pour les archives du musée Picasso de Paris, et après ses photos panoramiques du site des Bouddhas détruits de Bâmiyân, Pascal Convert peuple l'abbatiale de Fontevraud de ses sculptures cristallisées.

Exposition de Cyprien Gaillard présentant des projets inédits ou encore jamais montrés en France, Humpty \ Dumpty se tient simultanément à Lafayette Anticipations et au Palais de Tokyo (19 octobre 2022-8 janvier 2023, commissariat Rebecca Lamarche-Vade!). Occasion pour Olivier Schefer de revenir sur les fondements d'une oeuvre reposant sur le télescopage temporel, la dialectique et l'analogie.

Régulièrement, "artpress" s'intéresse à des scènes étrangères : cette fois-ci, celle de Serbie, et tout particulièrement de Belgrade. Maja Kolarié, directrice du musée d'art contemporain de la ville, propose ici un tour d'horizon de cette scène émergente en plein essor : artistes, mais aussi galeries, résidences, manifestations, et bien sûr le MoCaB, "son" musée. À sa suite, Olivier Kaeppelin se penche sur l'oeuvre de Mrdan Bajic, artiste serbe qui y est actuellement exposé. Sommaire. Serbie, une scène artistique en plein essor. Mrdan Bajic, sculpteur des figures instables.

Romancier et essayiste suisse de langue allemande, Paul Nizon est aujourd'hui considéré comme l'un des écrivains contemporains les plus novateurs. Ses textes témoignent d'une grande attention à la réalité sensible, faisant de la beauté un élément central de sa vie et de son oeuvre - souvent mêlées. Dans "le Regard ramassé", à travers des essais et des portraits d'artistes, l'auteur dévoile son musée personnel de l'art moderne. Heinz-Norbert Jocks l'a rencontré.

En 1982 naissaient les fonds régionaux d'art contemporain (Frac). Quarante ans plus tard, le bilan de ces institutions de décentralisation culturelle fait débat : une réussite pour ses acteurs, une calamité pour ses opposants.

Caroline Achaintre est née en 1969. Ces dernières années, son oeuvre a bénéficié d'une importante visibilité : expositions personnelles à la Tate Britain en 2015, au MO.CO. à Montpellier en 2019, au CAPC-musée d'art contemporain de Bordeaux et à la fondation Giuliani de Rome en 2020, au Kunstmuseum de Ravensburg en 2021... L'artiste a également participé aux expositions collectives récentes sur la céramique : les Flammes au musée d'Art moderne de Paris en 2021 et Contre-nature au MO.CO. en 2022.

Figure majeure de l'art conceptuel et d'une "autre" photographie, Jan Dibbets a aussi été un acteur et témoin particulièrement important du milieu de l'art contemporain occidental à l'ère de sa prétendue dématérialisation. Il a notamment servi d'intermédiaire à Harald Szeemann pour son exposition "Quand les attitudes deviennent forme" (1969) amorcée suite à une visite de l'atelier de l'artiste néerlandais. Pour avoir travaillé à la même époque avec les marchands Konrad Fischer, puis Gian Enzo Sperone, Yvon Lambert et Leo Castelli, Dibbets a pu aussi observer les mécanismes du marché de l'art.

Le musée encyclopédique peut-il s'enrichir indéfiniment ? Comment faire se côtoyer tradition occidentale et arts premiers ? Art ancien et art contemporain ? User des outils numériques sans nuire à l'appréhension des objets ? Répondre aux attentes du public, y compris quand des oeuvres ne représentent plus ses valeurs ? À ces questions, qui ne sont pas nouvelles, s'ajoute désormais celle de la restitution, ou non, de certaines oeuvres à leur pays d'origine.

Ben Davis est critique d'art pour le site "Artnet News" depuis 2016. Il a publié deux livres qui resituent de manière convaincante l'art contemporain et le monde de l'art dans le contexte élargi des questions politiques, des dynamiques sociales et des bouleversements technologiques. "9.5 Theses on Art and Class" (Haymarket, 2013) étudie les contradictions à l'oeuvre lorsque les artistes s'identifient au prolétariat et le rôle véritable qu'ils occupent à l'intérieur du système capitaliste.

L'histoire des avant-gardes s'est tissée avec celles de la littérature et de la philosophie. Liens qui se sont un peu délités au cours des dernières décennies. Il y a bien sûr des exceptions, telle l'amitié qui lie Pascal Convert et Georges Didi-Huberman, et la complicité entre leurs oeuvres à laquelle "artpress", revue d'art et de littérature, a toujours été attentive. C'est ainsi que nous avions publié un de leurs premiers échanges en 1999. L'occasion de ce nouveau dialogue, qui s'est déroulé en public, le 3 mars 2022 à Montpellier (au MO.CO.