Aller au contenu principal

Jan Dibbets, la chute de l'empire

01 décembre 2022
Auteurs
Numéros de page :
pp.82-84
Figure majeure de l'art conceptuel et d'une "autre" photographie, Jan Dibbets a aussi été un acteur et témoin particulièrement important du milieu de l'art contemporain occidental à l'ère de sa prétendue dématérialisation. Il a notamment servi d'intermédiaire à Harald Szeemann pour son exposition "Quand les attitudes deviennent forme" (1969) amorcée suite à une visite de l'atelier de l'artiste néerlandais. Pour avoir travaillé à la même époque avec les marchands Konrad Fischer, puis Gian Enzo Sperone, Yvon Lambert et Leo Castelli, Dibbets a pu aussi observer les mécanismes du marché de l'art. Il a semblé opportun à Erik Verhagen, familier de son oeuvre et commissaire de son exposition au Musée d'art moderne de Paris en 2010, d'interroger l'artiste sur ce qu'est devenu aujourd'hui le monde de l'art contemporain dont la décadence équivaudrait à ses yeux à la chute de l'Empire romain.