Peut-on en finir avec cinquante ans de paresse d'invention et de mièvreries dans l'art contemporain ? L'académisme artistique d'aujourd'hui ressemble à s'y méprendre à celui du Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le décoratif, le sonnant et le trébuchant. Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des œuvres. On s'esbaudit devant des records, des chiffres et même le nom des acheteurs devient un motif d'euphorie. Les plus lucides y verront la dernière étape d'un phénomène au bout duquel la " culture " aura trahi la cause de l'Art. Les audaces survendues sont profanes, jamais profanatrices. À bien y regarder, oui, nous vivons une répétition de la " fête impériale ", cette époque où Napoléon III et les nouveaux riches de l'acier et de la finance achetaient à prix d'or les productions clinquantes des peintres pompiers. Un triomphe du conformisme d'autant plus exaspérant qu'il passe pour tapageur. Déjà dans les années 1970, en réaction à l'engourdissement et au mensonge d'un art mercantile, des créateurs ont prôné une nouvelle pureté d'expression. En refusant catégoriquement de faire des tableaux, ils ont créé des performances et des installations, autrement dit des œuvres impropres à la spéculation financière. Tel était l'art contemporain en vérité : une démarche téméraire et d'avant-garde. Une aventure d'un immense impact mais d'une très grande brièveté, que les marchands ont ensuite vidée de sa substance. Le Pop Art et ses imitateurs se sont imposés, suivis par le retour à la peinture, et enfin les stars comme Jeff Koons ou Damian Hirst – portés par le cortège des grandes fondations privées et des institutions muséales complaisantes. Franchement : ne serait-il pas temps de se déprendre du spectacle de l'argent et de la nullité, et d'imaginer le retour de l'art dans des formes forcément nouvelles ?

L'art n'est plus fait par ceux qui avaient l'habitude de le faire mais par ceux qui le montrent. De même, aux artistes se substituent les commissaires. Pour l'auteur, ce constat est la condition actuelle de l'art. Sans mettre en avant d'a priori esthétique ou moral, il montre que l'art contemporain conserve une double fidélité : à l'oeuvre et au public.

L'auteur fait le point sur les transformations formelles, sociales et économiques qui ont traversé l'art du XXe siècle. Il revient sur la notion d'aura, héritée de la théorie critique de W. Benjamin et cerne les modalités de l'auratisation qui règle les rapports entre art contemporain et industrie culturelle. Les mécanismes de diffusion de l'art et les pratiques de sa valorisation sont examinés. ©Electre 2016

Un dialogue entre un théologien et un historien d'art sur le sens et le rôle de la création artistique, perçus du point de vue du spectateur transformé par l'oeuvre. Ils interrogent la dimension politique et spirituelle de la jouissance esthétique, soulignant l'importance des artistes. ©Electre 2016

Une étude sur la manière dont était perçu l'art en Grèce durant l'Antiquité. Surtout fonctionnel, il était largement lié à la religion et soumis aux exigences de la cité. Durant cette période sont également apparues les prémices d'une critique et d'une histoire de l'art et les premières réflexions philosophiques sur la beauté et l'esthétique.

Essai écrit vers 1940, où le peintre témoigne de ses recherches artistiques, s'interroge sur l'art, la beauté, le rôle de l'artiste, donne son point de vue sur l'histoire de l'art, la perspective telle qu'elle a été mise au point à la Renaissance, l'impressionnisme, l'art moderne, etc. ©Electre 2017

Un examen épistémologique proposant de clarifier les méthodes de l'histoire de l'art, de reconsidérer le style, l'oeuvre, la norme, les influences, l'évolution, le progrès, etc. Electre 2014

Réflexions sur l'ambition et le sens du beau, aspiration portée par toutes les civilisations humaines depuis la préhistoire.