Parti des Etats-Unis, le mouvement Black Lives Matter contre le racisme et les violences policières a essaimé dans le monde, forçant de nombreux pays à regarder en face leur passé mais aussi leur présent : de l’héritage de l’esclavage à celui de la colonisation, des violences policières aux discriminations quotidiennes. Il s’accompagne d’un nouvel élan antiraciste porté par des voix comme celles des universitaires Ibram X. Kendi ou Robin DiAngelo outre-Atlantique, qui militent pour un changement radical et profond des consciences... et des termes du débat. Sommaire.

Le long-métrage "Queen & Slim" transcende le propos du mouvement Black Lives Matter, né en 2013 aux Etats-Unis. Une exploration de l'esthétique et de l'expérience afro-américaine des plus salutaires.

De Beyoncé à Raoul Peck en passant par Toni Morrison, les artistes inspirent le mouvement Black Lives Matter. Partagées sur les réseaux sociaux, certaines de leurs oeuvres sont devenues des symboles.

Quelques jours après la mort de l'Américain George Floyd, la Grande-Bretagne est à son tour secouée par le mouvement Black Lives Matter. A Bristol, le 7 juin, des manifestants antiracistes jettent à la mer la statue d'Edward Colston, un marchand d'esclaves longtemps célébré. Le passé négrier de la cité portuaire, qui a fait sa prospérité, s'inscrit toujours dans le paysage urbain. Aujourd'hui, sa communauté noire veut soumettre les espaces publics à un travail de mémoire. Au risque d'attiser les divisions en revisitant l'histoire.

Mise à l'index, censure de la pensée, intolérance à la contradiction... Dans une lettre ouverte publiée cet été dans "Harper's Magazine", des personnalités dénonçaient la "cancel culture" à l'oeuvre aux Etats-Unsi dans le sillage du mouvement "Black Lives Matter". A l'initative, l'essayiste afro-américain Thomas Chatterton Williams. Avec d'autres intellectuels noirs, il fait entendre une voix dissidente. Et met en garde : loin de mettre en échec Donald Trump, ce nouvel antiracisme lui rend service.

Pasteur, infirmière et militante engagée dans le mouvement Black Lives Matter, la démocrate est la première élue noire du Missouri au Congrès. Et le symbole d’un paysage politique recomposé où les femmes, notamment afro-américaines et hispaniques, n’ont jamais été aussi présentes.

Le scandale du Watergate entraîne, en 1974, la démission du président Nixon, qui risquait la destitution. Les médias, en révélant la corruption, constituent bien ce quatrième pouvoir qui peut renverser un gouvernement. La superpuissance est aussi secouée de l’extérieur : le messianisme démocratique, qui a largement nourri la politique internationale du XXe siècle, décline. La guerre du Vietnam dans les années 1960, puis celles d’Irak et d’Afghanistan ont largement terni l’image des États-Unis.

Le souvenir de Michael Brown, tué à 18 ans par un policier blanc en 2014, reste présent dans les mémoires des habitants de cette petite ville défavorisée de la banlieue de Saint-Louis, dans le Missouri. A l’époque, des milliers de personnes avaient défilé dans les rues. Dix ans après, la mobilisation a laissé place à la morosité et au désintérêt pour l’élection du 5 novembre 2024.