Retour sur l'idée, qui peut sembler farfelue et qui pourtant rencontre de plus en plus de défenseurs, dans le monde, d'un revenu universel. Il s'agirait d'une allocation de base versée à tous, sans conditions de ressources ni contrepartie. Soumis à un référendum d'initiative populaire en Suisse en juin 2016 et expérimenté pendant deux ans en Finlande à partir de 2017, ce versement fait de plus en plus d'adeptes. Avec une grande simplicité, il permettrait, selon certains, de répondre à l'inefficacité générée par la complexité des systèmes de protection sociale de l'Etat-providence.

Rencontre, en 2016, avec Claude Revel, ex-déléguée interministérielle à l'intelligence économique auprès du Premier ministre qui a fait les frais de sa volonté réformatrice. Elle revient sur les piliers de sa mission (l'information et l'anticipation pour le compte de l'Etat, la sécurité économique, l'influence et la formation), les progrès à réaliser par l'Etat en matière de lobbying et d'influence, et la résistance qu'elle a rencontré face à ses propositions.

Devant des crevettes, le "chef philosophique" du festival Burning Man parle "d'autonomie radicale", de valeurs conservatrices et explique pourquoi un "brusque changement" arrive.

Analyse consacrée au courant de pensée de Minsky, qui fut un économiste non-conformiste tout au long de sa carrière, entre 1950 et 1996. Il a remis en cause à la fois la théorie keynésienne de la macroéconomie et la foi aveugle dans l'efficience des marchés. Pourtant fervent admirateur de Keynes, il pensait que sa doctrine s'était aventurée trop loin de ses idées. C'est lui qui a le premier lancé l'expression "un moment Minsky" pour décrire une situation de crise financière.

Analyse du principe de trilemme d'ordre monétaire porté par les deux économistes Marcus Fleming et Robert Mundell dans les années 1970. L'idée première : préserver les avantages de la stabilité des monnaies locales des différents membres du système dans la norme internationale, tout en préservant l'autonomie locale adéquate de chaque membre sur son taux d'intérêt domestique et son volume de prêts à l'étranger.

L'une des observations les plus connues de l'économiste Joseph Schumpeter est que les entreprises à succès le sont dans un secteur qui "se délite de lui-même". L'un des plus grands risques pour ces entreprises est de ne pas évoluer, d'être attentistes, et de se faire détrôner par les entreprises concurrentes, qui peuvent acquérir connaissances et technologies pour rattraper les leaders. Pour rester en tête, les premiers doivent donc continuer à inventer.

En 1942, Joseph Schumpeter écrivait que le capitalisme ne survivrait peut-être pas. La vague de populisme actuelle signifie qu'il est une fois de plus en danger.

Depuis plusieurs décennies, on observe une certaine désaffection de la science économique pour l'histoire, tant dans le cadre de l'enseignement à l'université que des programmes de recherche. Mais depuis la crise de 2008, la plus grave depuis celle des années 1930, le recours à l'histoire économique a permis de mieux comprendre cet événement et de nourrir le débat politique. Le succès grandissant des ouvrages d'histoire économique, comme celui du "Capital au XXIe siècle" de Thomas Piketty, paru en 2013, semble être le signe d'un retour au premier plan de cette discipline.

En Europe et aux Etats-Unis, les inégalités de revenus étaient élevées au début du XXe siècle et ont commencé à diminuer dans les années 1930... Avant d'augmenter à nouveau dans les années 1970-1980 jusqu'à atteindre, aux Etats-Unis, des niveaux encore plus hauts qu'en 1900. Grâce à de nouveaux outils statistiques élaborés par les économistes Thomas Piketty et Emmanuel Saez, une analyse historique mondiale peut aujourd'hui être apportée de l'évolution de ces inégalités au cours du XXIe siècle.