A quoi servent (vraiment) les économistes ? La question, en cette période de défiance généralisée, taraude nos contemporains. Daniel Cohen, professeur à l'Ecole normale supérieure et directeur du Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap), est bien placé pour y répondre. Figure brillante de sa génération, il s'est beaucoup interrogé sur le rôle de ses pairs, leurs avancées, mais aussi leurs illusions ou leurs impasses, sur lesquelles la crise a jeté une lumière crue. Ni excuse ni esquive : la profession, selon lui, doit se repenser pour retrouver sa légitimité.

2014 a été une année exceptionnelle pour les économistes français. Jean Tirole, professeur à la Toulouse School of Economics (TSE), s'est vu attribuer le « prix Nobel » d'économie. Dans le même temps, les ventes du dernier ouvrage de Thomas Piketty, "Le Capital au XXIe siècle", véritable best-seller mondial, ont atteint 1,5 million d'exemplaires. Le succès international de « l'école française de science économique », s'il est singulier, n'est cependant pas le fruit du hasard. Sommaire. Dans les coulisses du succès de Thomas Piketty.

Avec sa silhouette de jeune homme longiligne et son sourire malicieux, on le confondrait avec ses étudiants. Membre de l'Ecole d'économie de Toulouse- honorée en 2014 par le Nobel décerné à Jean Tirole, Augustin Landier appartient à cette nouvelle génération d'économistes libéraux qui plaident pour la réforme. En 2013, dans un essai roboratif, signé avec David Thesmar ("10 idées qui coulent la France", Flammarion), ce produit de l'excellence française passé par les meilleures universités américaines avait pris pour cible le discours d'Arnaud Montebourg.

France d'en bas contre France d'en haut... La crise nourrit un nouveau procès des élites. Et c'est la crédibilité de toute la classe dirigeante qui est en jeu. Retour sur une exception française.

″L'Expansion″ a soumis au ″stress test″ les finances publiques de la France : les engagements de François Hollande se révèlent très difficiles à tenir. Sauf si la croissance lui vient en aide...

Economistes, banquiers, patrons, ils plaident depuis des mois la cause des entreprises auprès du président. Retour sur le jeu d'influences qui a conduit l'Elysée à rallier la politique de l'offre.