La politesse - diverses expériences de psychologie le montrent - a un impact sur nos comportements et nos capacités cognitives : elle rend plus serviable, améliore les capacités de mémorisation et favorise les relations de confiance entre générations.

Repoussoir pour les uns, paré de vertu pour les autres, l'enseignement civique, juridique et social ne suscite plus de passion dans les salles des professeurs.

Quel rapport les collégiens de l'éducation prioritaire ont-ils avec la citoyenneté et l'éducation à la citoyenneté ? Neuf mois après les attentats de janvier 2015, et à l'heure où se met en place l'éducation morale et civique (EMC), le baromètre rendu public lors de la Journée de refus de l'échec scolaire de l'AFEV bouscule quelque peu les idées reçues.

En réaction aux attentats terroristes qui ont marqué ces derniers mois, la réponse éducative a logiquement été avancée comme une solution privilégiée pour combattre le radicalisme. On peut néanmoins garder un certain sens critique et s'interroger sur la place réelle de l'école dans la fabrication de la jeunesse et, par voie de conséquence, la production de la société.

Depuis la rentrée, l'enseignement moral et civique (EMC) remplace l'éducation civique dans chacun des niveaux scolaires. L'introduction d'une nouvelle discipline est suffisamment rare pour que l'on s'y intéresse de près. D'autant plus que son intitulé est source de débats, tant les représentations évoquées par les mots "morale" et "civisme" diffèrent selon les individus.

Les conclusions des experts mandatés par le ministre vont être rendues publiques. Dans l'attente, les professeurs expriment leurs desiderata.