Xavier Darcos a négocié un compromis avec les lycéens. Mais reste ferme face aux enseignants, toujours très mobilisés. Pourront-ils, une fois encore, infléchir le rapport de forces en leur faveur ?

Le mardi 7 décembre, 750 000 enseignants éliront leurs représentants aux commissions paritaires. Au coeur de ce qu'il est convenu d'appeler la "cogestion" du système éducatif, le paritarisme est le thermomètre de la représentativité syndicale.

"Corporatistes", "rétrogades", "opposés à la réforme" : les épithètes ne manquent pas pour désigner les syndicats enseignants. Claude Allègre s'est fondé sur cette mauvaise réputation pour mobiliser en sa faveur les parents et l'opinion publique...

Très syndicalisés, les enseignants sont aussi très divisés. Religion, politique, intérêts catégoriels, avis sur le métier, les motifs de discorde ne manquent pas. L'explosion de la FEN l'a montré.

Le départ à la retraite des anciens et l'arrivée de jeunes enseignants donnent des sueurs froides aux responsables syndicaux.