Quand il s'agit de mener des recherches, les scientifiques ont leurs préférences. Les souris, les rats, et les lapins en tête. Mais le lama a aujourd'hui la cote. ces animaux originaires d'Amérique du Sud font l'objet d'études en raison de leurs anticorps atypiques qui se sont avérés utiles dans la lutte contre d'autres types de coronavirus tels que le SARS ou le MERS.

Depuis la fin du XIXe siècle et les travaux du physiologiste russe Ivan Pavlov, la seule façon de reprogrammer les comportements instinctifs des animaux consistait à les confronter à des stimuli externes (visuels, sonores...), sans se préoccuper de la façon dont ce conditionnement est mémorisé dans le cerveau. En réussissant à modifier directement les neurones chargés de coder la mémoire, des chercheurs viennent de changer la donne.

En novembre dernier, les Instituts américains de santé mettaient à la retraite les 50 chimpanzés qui peuplaient encore leurs animaleries : ils ne seront plus l'objet d'expérimentations. Un choix justifié par leur proximité génétique avec l'homme. D'autres animaux, plus éloignés de notre branche, pourraient-ils bénéficier à leur tour de ce changement de notre côté de l'Atlantique ? Cela est-il souhaitable ? Sommaire. "L'expérimentation animale n'a jamais été aussi encadrée". "Se passer d'animaux serait aller vers une médecine aveugle et dangereuse". L'animal, de l'objet au modèle.

En juin 2015, la Commission européenne a refusé d'abroger sa directive sur la protection des animaux, comme le demandait le mouvement antivivisection. Mais le débat n'est pas clos.

A Strasbourg, des chercheurs observent comment ces insectes se défendent contre le parasite, pour créer de nouveaux remèdes.

Les singes payent un lourd tribut au progrès scientifique. Ils sont utilisés dans tous les domaines de la recherche, de l'immunologie à la neurologie, en passant par la robotique.

Les expériences menées sur les animaux sont au coeur de la recherche biomédicale. Quel est leur coût ? Quel est leur intérêt ?

Sensible aux émois de l'opinion, qui supporte mal qu'on fasse souffrir les animaux, la communauté scientifique s'organise pour réduire le nombre de cobayes dans les labos.

En Occident, jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'utilisation de l'animal à des fins scientifiques n'a suscité aucune réflexion d'ordre moral. Mais aujourd'hui après certains excès, l'expérimentation animale est en cours de réglementation afin de réduire au minimum le nombre d'animaux utilisés et les souffrances infligées lors des expériences.

Et s'il était temps de déclarer la paix aux innocents à poils et à plumes ? Depuis 1978, les "bêtes" ont des droits reconnus par l'Unesco, et les défenseurs des animaux sont de plus en plus vigilants.