Le ″Journal des Arts″ a pu visiter huit des plus grandes expositions d'automne dans les grands musées parisiens et les commente en toute indépendance. Mais ce ne sont que quelques-unes parmi la centaine d'expositions programmées en cette fin d'année 2013. Première constatation, les organisateurs jouent d'abord la sécurité en pariant sur des noms ou des périodes appréciés du publique : Braque, Jordaens, Vallotton, Frida Kahlo, la Renaissance italienne, le surréalisme... La palme dans ce domaine revient à Orsay qui dénude les hommes et à la Bibliothèque nationale de France qui expose Astérix.

La Maison rouge met le cap sur l'Australie avec un mélange des genres, entre le Mona et le Tasmanian Museum, orchestré par Jean-Hubert Martin.

Dans la rétrospective qu'il consacre à Philippe Apeloig, le Musée des Arts décoratifs démontre l'inventivité du typographe qui séduit le monde de l'art, de la culture et de la mode.

L'artiste chinois Yue Minjun égrène ses rires à la Fondation Cartier à paris.

En allant ″au-delà du pop″, c'est un nouveau regard sur l'oeuvre de Roy Lichtenstein que porte le Centre Pompidou. De ses premières oeuvres iconiques inspirées par les comics et la culture populaire des années 1960, aux travaux dialoguant avec les grands maîtres de la peinture moderne ou avec l'art classique, et la présence renforcée de gravures et de sculptures, cette rétrospective présente un corpus d'oeuvres pour la plupart encore jamais montrées en France.

Une installation coup-de-poing investit le Palais de Tokyo pour dénoncer les exactions des dictatures, pointant plus particulièrement les souffrances du peuple syrien. Ou comment l'art s'ouvre au droit d'alerte.

Ruines, décombres, débris, fragments... L'exposition aux Beaux-Arts de Paris, ″L'Ange de l'histoire″, explore l'usage du passé par des artistes de toutes époques.

Le 15e prix Fondation d'entreprise Ricard emprunte son titre, « La Vie matérielle », à Marguerite Duras. Pour donner à voir, le plus prosaïquement possible, le processus de création.

A l'occasion du ré-accrochage de ses collections, le Centre Pompidou opère cet automne une vaste tentative de réécriture de l'histoire de l'art. Dans une perspective mondialisée.