Le débat sur la parité fait rage aujourd'hui : faut-il imposer au gouvernement l'égalité hommes-femmes ? Il y a cent cinquante ans, une femme avait tranché : dans une IIème République où seuls les hommes avaient le droit de vote, Jeanne Deroin se lançait dans la bataille électorale...

Les historiens ont étudié dans un certain détail la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), implantée dans l'univers majoritairement masculin des travailleurs immigrés, mais on ne sait presque rien du rôle des femmes algériennes, qui arrivèrent en nombre croissant au cours de la Guerre d'indépendance.

Jusqu'à présent, ni l'histoire diplomatique ni l'histoire des femmes ne se sont intéressées au rôle des femmes dans la politique étrangère de la France.

Le projet défendu par la gauche et les féministes ne sera pas bloqué à nouveau par le Sénat. Le président de la République l'a exigé. Mais le débat continue à faire des vagues parmi les intellectuelles.

Avant la fin janvier, le Conseil constitutionnel pourrait approuver une loi qui stipule qu'aux élections "chaque liste assure la parité entre candidats féminins et masculins"...

L'auteur de "XY" et de "L'Amour en plus" affirme que les femmes doivent se battre pour conquérir l'égalité dans la vie politique et surtout pas pour l'imposer par une modification de la Constitution...

Celles qui constituent 52% de la population ne sont représentées aujourd'hui que par 5% des élus ! Mais comment démanteler la forteresse masculine des partis si l'on ne donne pas la parole au peuple ?

L'exception française fut longtemps celle des femmes dans les Assemblées. Elle est aujourd'hui celle d'un système de "quotas" pour les candidates.

Le féminisme a permis la conquête de droits majeurs. Toutefois, les progrès demeurent lents. En politique, la timide loi française sur la parité est loin d'avoir atteint les objectifs affichés. Dans les entreprises, de nombreuses professions se sont féminisées, mais les cadres féminines demeurent minoritaires, et souvent cantonnées dans des secteurs particuliers tels que le social.

Bien qu'elles soient plus diplômées que les hommes, les femmes accèdent encore très difficilement à des postes de direction dans les entreprises comme dans la fonction publique.