Dans "L'Homme-Dieu", le philosophe prend le contrepied des Modernes et de la pensée désenchantée qui nous gouverne. Brillant et salutaire.

Il a beaucoup écrit contre les penseurs à la mode et pour les moralistes d'autrefois. Intellectuellement, c'est un conservateur. Politiquement, un centriste.

Luc Ferry veut des programmes moins démesurés. Pas question, répondent ses anciens collègues.

Philosophe à succès, homme de concensus distingué par Bayrou, confirmé par Allègre et Lang, promu par Raffarin et Chirac, quel retournement a fait de Luc Ferry le ministre à problèmes du gouvernement ?

Philosophe, ancien président du Conseil national des programmes, Luc Ferry remplace Jack Lang Rue de Grenelle.

La nouvelle génération de députés, arrivée à l'Assemblée nationale en juin, veut du changement. A l'école, tout particulièrement. Luc Ferry, qui effectue une première rentrée très politique, sera donc très attendu sur le banc des ministres.

"Qu'est-ce-qu'une vie réussie ?", s'interroge Luc Ferry dans un livre qui vient de paraître.

Syndicats et enseignants s'insurgent contre la volonté du gouvernement de transférer 106 000 postes de techniciens et ouvriers aux départements et régions.

Les premiers débats s'engagent dans les établissements et les contributions affluent sur le site de la commission Thélot. Mais les enseignants restent majoritairement sceptiques. Sachant que l'objectif ultime de ce débat est la rédaction d'une nouvelle loi, le syndicat des enseignants (UNSA) a sondé l'opinion des professeurs sur la loi d'orientation de 1989. Un résultat très mitigé.