Si la « fusion entre égaux » proposée par Fiat Chrysler à Renault aboutissait, cela donnerait naissance au troisième constructeur mondial.

Fiat Chrysler a proposé à Renault de former ensemble un grand groupe, qui serait le numéro trois mondial. Une nouvelle illustration de la course au gigantisme dans ce secteur.

En proposant il y a quelques semaines une fusion entre Fiat Chrysler et Renault, avant de subitement retirer son offre, John Elkann est apparu pour ce qu’il est : un capitaine d’industrie qui décide seul. Propulsé à la tête de la firme turinoise après la mort, en 2003, de son flamboyant grand-père Gianni Agnelli, John Elkann a d’abord fait ses classes loin de la lumière, tel un dauphin sous la régence. Mais, après la disparition brutale, en 2018, de Sergio Marchionne, dirigeant emblématique du groupe, le discret Italien de 43 ans s’est retrouvé en première ligne.

PSA et Fiat Chrysler ont officialisé un projet de fusion. L’objectif : relever ensemble les défis de la mobilité de demain, notamment le passage au moteur électrique.

Le constructeur automobile français Renault et son concurrent italo-américain Fiat-Chrysler ont évoqué l'idée d'un rapprochement, voire d'une fusion, en juin 2019. Cela aurait abouti à la naissance d'un groupe représentant 170 milliards d'euros de CA. Toutefois, les discussions ont été arrêtées par Fiat, même si elles pourraient reprendre à l'avenir. Mais cette alliance est-elle si bénéfique pour Renault ? Fiat-Chrysler n'a en effet que peu investi ces dernières années, sa force se trouvant surtout dans son important volume de véhicules produits.

La fusion des deux constructeurs accoucherait d'un géant. Histoire d'une négociation secrète.

Petit-fils de Gianni Agnelli, John Elkann, 43 ans, est à la tête de la famille qui contrôle le groupe Fiat. Longtemps dans l'ombre, il incarne un capitalisme financier à la sauce familiale.