Exclu du Parti socialiste, Georges Frêche part en campagne en défiant Aubry.

Iconoclaste, provocateur, visionnaire... Son ombre planera longtemps sur son empire.

Les dessous de l'opération mains propres en Languedoc-Roussillon.

Il foudroie ses ex-amis et surtout Martine.

Malgré une personnalité contestée, l'ancien maire de Montpellier restera comme l'un des édiles les plus marquants de l'Hexagone. Peu de villes auront autant été transformées en trente ans que la capitale du Languedoc-Roussillon.

D'où venait le notable qui régna sur Montpellier et le Languedoc-Roussillon ? Le témoignage de Geneviève Fauré, sa première femme, éclaire son parcours : du diplômé de HEC à l'universitaire boulimique et au militant mao qui finira par adhérer au PS...

En s'attaquant à Georges Frêche, Martine Aubry risque de perdre la région Languedoc-Rousillon. Mais elle adresse aussi un message d'autorité et de reprise en main.

Il se veut l'héritier de Georges Frêche. Comme lui, Philippe Saurel a été exclu du PS. Comme lui, il a été élu maire de Montpellier. Comme lui, il voudrait s'emparer en décembre 2015 de sa région, élargie à Midi-Pyrénées. Selon ses opposants, l'analogie s'arrête là. Loin d'avoir la popularité de son mentor, son ancien lieutenant n'en serait qu'une pâle copie.

Il est grossier, cynique, autocrate, démagogue... Mais il est aussi un intellectuel brillant, fin stratège, qui restera comme un grand maire de Montpellier. Le président sortant de la région, de nouveau en campagne, est un homme plus complexe qu'il n'y paraît.

Connaissez-vous la Septimanie ? C'est le nom que Georges Frêche, président du Languedoc-Rousillon, souhaite donner à sa région. Il renvoie à une province gauloise du royaume wisigothique de Tolède, au VIe-VIIe sièclé.

Sans alliance avec le FN, Jacques Blanc, l'homme qui tient le Languedoc-Roussillon, risque de perdre la région. Et celle que lui propose son vieil ennemi socialiste Georges Frêche ressemble à un piège... Ambiance.