Pourquoi les services de renseignement n'ont-ils pas détecté la dangerosité de Mohamed Merah ? Ont-ils failli ? La gestion de son ″dossier″ continue de faire polémique. Enquête.

Il a failli devenir footballeur professionnel : une blessure l'en a empêché. Converti à l'islam, il s'est apparemment radicalisé en quelques mois. Français originaire de RD Congo, Yann Nsaku se retrouve mêlé à une grave affaire de terrorisme.

Elisabeth Schemla dénonce la montée de l'islam radical. A tort ?

Depuis les attentats de Paris, l'administration pénitentiaire française est en première ligne dans la lutte contre le fanatisme islamiste.

Après les "pionniers" venus de l'étranger, une nouvelle génération née dans l'Hexagone a pris le relais. Ecoles, librairies, Internet : ces ultras de l'islam multiplient les canaux pour diffuser leurs idées.

Le danger ne vient pas juste du terrorisme. Il se niche aussi dans la banalité du quotidien des entreprises, des syndicats, des clubs de sport, des centres culturels... Par électoralisme, par intérêt, par lâcheté, trop de responsables se taisent. Mais se taire n'est pas la solution. Enquête.

Antiraciste, "Charlie Hebdo" était pourtant devenu la cible de nombreux rappeurs, un paradoxe qui témoigne combien l'islam est devenu un vecteur d'identité dans les cités.

C'était il y a tout juste vingt ans. Bien avant Mohamed Merah, Amedy Coulibaly ou les frères Kouachi. Dans la foulée des attentats de l'été 1995 à Paris, la France découvre avec stupeur le visage d'un terroriste islamiste ayant grandi sur le sol français. Le rôle exact joué par Khaled Kelkal dans les événements sanglants de cette année-là demeure imprécis. Mais son parcours a frappé durablement les esprits. Enfance banale, délinquance, prison, puis basculement dans le "djihad" : retour sur une trajectoire qui n'a plus rien de singulier.

Ancien espoir du football français, il est empêtré dans une affaire de terrorisme islamiste, en France. Yann Nsaku n'avait pourtant pas la tête de l'emploi.

Proche d'Emmanuel Macron, le consultant français a dirigé plusieurs études pointant la sécession d'une partie des musulmans français et analysant la diffusion de l'idéologie salafiste. Il ne cesse d'appeler les musulmans éclairés à participer au débat public pour ne pas laisser le monopole de la normativité aux extrêmes.

De manière générale, les revendications identitaires qui peuvent conduire à la rupture djihadiste semblent liées aux difficultés du processus d'intégration. Boualem Sansal apporte son témoignage, en écrivain, sur les écueils de ce processus, les pesanteurs qui s'y opposent et les contrecoups de son échec.