Realpolitik oblige, l'Etat hébreu s'est résolu à négocier une paix froide à sa frontière avec les rebelles islamistes syriens, mais aussi à Gaza avec le Hamas.

Selon une image de plus en plus répandue, chacune des deux parties du conflit israélo-palestinien serait parrainée, l'une par les Etats-Unis, l'autre par l'Union européenne. Celle-ci se défend de privilégier les Palestiniens. Mais peut-on rester au-dessus de la mêlée ?

L'intervention de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, la semaine dernière, n'a pas interrompu les tirs de roquettes des Palestiniens. Pis : toutes les négociations sont suspendues.

Longtemps gardienne des clés du Saint-Sépulcre, sa famille symbolise une Jérusalem disparue. Formé à Oxford, pétri de culture classique, hostile à la violence, Sari Nusseibeh n'aime pas la politique. Mais la politique ne lâche pas cet inlassable avocat de la coexistence entre Israéliens et Palestiniens.

Le Hamas n'est pas seulement une organisation militaire mais un parti politique et religieux avec ses réseaux caritatifs. Israël aura du mal à en venir à bout

Gaza. Israël découvre que sa démonstration de force n'a rien réglé.

Le président de l'Autorité palestinienne et son camp modéré comptent parmi les principales victimes politiques de la guerre à Gaza. Dans les Territoires, leurs rivaux islamistes du Hamas s'imposent comme les héros de la génération montante

En lançant une offensive contre la plate forme des islamistes du Hamas, l'Etat juif poursuit une stratégie sur plusieurs fronts : militaire, politique, économique... Au risque de l'aveuglement

Face à l'OLP, l'Etat hébreu a un temps favorisé l'émergence du Mouvement de la résistance islamique. Et il n'a cessé de dialoguer avec celui dont il s'efforce à présent de briser les reins. Histoire d'un duo qui a viré au duel