Comment montrer, sans poignarder Jospin, qu'il préférait Chirac à Balladur ? La dernière campagne présidentielle - celle où il n'était plus candidat - aura été l'occasion pour Mitterrand de donner aux siens et aux autres une leçon de politique.

Un an déjà. Un an seulement ! Le lundi 8 janvier 1996, François Mitterrand mourait dans son appartement du 7, avenue Frédéric-Le-Play, à Paris...

Celui qui fut pendant quatorze ans l'un des plus proches collaborateurs du président et le témoin de ses nombreuses rencontres avec Helmut Kohl explique comment ces deux hommes si différents sont devenus de véritables amis et comment, ensemble, ils ont changé l'Europe.

Vichy, de Gaulle, Mendès, la "deuxième gauche" : ces sujets sur lesquels on l'avait attaqué tout au long de sa vie, il a choisi de les aborder tous dans ces "Mémoires interrompus" qui, à peine parus, font si grand bruit.

Pourquoi le président a-t-il accepté de parler ? Comment a-t-il accueilli les témoignages cités par son biographe ? Quel effet aura, selon lui, le livre de Péan sur l'image qu'il entend laisser à l'Histoire ?

En célébrant le courage des soldats de l'armée hitlérienne, en dépit de leur uniforme et de la cause qu'ils défendaient, le président ne s'est-il pas trompé de guerre ?

Le 18 janvier 1996, le livre du docteur Claude Gubler, « Le grand secret », publié la veille chez Plon, est interdit à la vente par le tribunal de grande instance de Paris. Un acte de censure radical et rarissime, à la mesure d'une affaire exceptionnelle.

Le 14 décembre, notre confrère "Le Nouvel Economiste" remettait au président de la République le prix du Politique 1994. A cette occasion, les représentants de la rédaction de l'hebdomadaire étaient reçus à l'Elysée, où François Mitterrand improvisait un discours de remerciements...

Le Président de la République a reçu Nicole Leibowitz et a évoqué pendant quarante minutes, dans son bureau de l'Elysée, son amitié pour l'auteur de "l'Amant".