″Au revoir et merci″ : le plus vieux tabloïd du monde tire sa révérence. Victime de ses propres excès, englué dans un scandale d'écoutes illégales érigé en système, protégé par la police et ses amis du Parti conservateur.

Le Premier ministre britannique risque de payer cher son imprudence politique et son intimité avec le sulfureux tycoon de la presse Rupert Murdoch.

C'est une formidable histoire de corruption, d'écoutes illégales et d'abus de pouvoir qu'un journaliste, Nick Davies, épaulé par le ℗Guardian®, a fait éclater à force de ténacité. Notre envoyée spéciale Agathe Logeart a rencontré cet homme dont les révélations sont en train de faire chanceler l'Angleterre.

L'enquête sur les écoutes pirates a mis au jour les pratiques scandaleuses de certains tabloïds britanniques. Mais elle révèle aussi les liens entre le groupe Murdoch et les plus hauts responsables du Parti conservateur au pouvoir. Une affaire d'Etat...

En 1986, le déménagement du Times et du Sun dans ces anciens docks de l'est de Londres a été l'occasion d'une des plus rudes batailles sociale de l'ère Thatcher.

Il arrive que l'arbre révèle la forêt. En juillet 2011, les Britanniques, scandalisés, découvraient la nature des pratiques journalistiques de l'hebdomadaire « News of the World ». Mais cette dérive en éclairait d'autres : concentration de la propriété des médias, marchandisation de l'information, connivences politiques. Une conception de la presse qu'incarne à lui seul le magnat Rupert Murdoch.

Une illustration, la réintégration dans son équipe de Rebekah Brooks, jugée pour le scandale des écoutes de News of the World.