Révèle les multiples sources d'inspiration (mythologiques, littéraires, linguistiques, historiques...) que Tolkien a utilisées pour créer l'histoire de "la terre du milieu" (lieu où se déroulent les actions de "Bilbo le hobbit", "Le seigneur des anneaux", "Le simarillion"...) et donne ainsi les origines des personnages, de la géographie, des batailles... Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 11, 2003)

Au XIXe siècle, don Quichotte était le défenseur de l'idéal contre les laideurs prosaïques de l'époque. Au XXe, le roman comme le héros sont cités, commentés, imités, mis en scène, revendiqués ou reniés dans les lettres et les arts, en politique, en philosophie ou encore dans les domaines religieux et psychiatrique. En cinquante questions, étudie le mythe de don Quichotte depuis la Belle Epoque.

G. Durand revisite les représentations que les hommes se sont forgés d'eux-mêmes en réponse à leurs désirs. Son approche l'amène à repérer des constellations d'images, structurées par des symboles convergents : symboles phalliques, digestifs, rythmiques, copulatifs, diurnes et nocturnes.

Prenant comme point de départ à leur analyse le sens et l’intention de deux tragédies de Sophocle, Œdipe-Roi et Œdipe à Colonne, Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet soumettent ces œuvres à un double regard : celui du récit mythique que le poète convoque depuis le fond des âges et qui, comme spectacle représenté sur la scène au Ve siècle avant notre ère, ne pouvait se concevoir sans le chant, la musique et la danse qui l’accompagnaient ; et celui du public contemporain qui, à la lumière d’aujourd’hui, en lit le texte.

La relation entre le mythe et la littérature se fonde sur le paradoxe d'un récit fondateur, anonyme et collectif, rencontrant un discours qui n'existe que par sa singularité. L'histoire de ce lien est envisagée selon quatre perspectives : généalogique, analogique, rhétorique et historique. La littéature construirait-elle sa légitimité dans sa rencontre avec le mythe ?

À travers la lecture des grands écrivains grecs, Jacqueline de Romilly tente de nous faire mieux comprendre cette théorie de la grandeur de l'homme qui apparaît, pour la première fois peut-être, au Ve siècle avant Jésus-Christ à Athènes. Pour la première fois, les dieux n'ont plus des têtes d'oiseaux ou d'animaux, ne sont plus des faucons, des béliers, des chiens ou des vaches, ni des êtres impossibles aux attributs terrifiants, comme en Asie, ni des divinités aux mille bras, comme en Inde. Pour la première fois, ce sont tout simplement des humains. Mais cet essai ne conduit pas à un optimisme naïf. Les Grecs ne croient pas que tout va bien pour l'homme. La tragédie et l'histoire nous montrent au contraire qu'ils sont parfaitement conscients des défaites, des malheurs, des souffrances auxquelles l'humanité est exposée. « Le lumineux mérite de la pensée de la Grèce d'alors est d'avoir eu le désir passionné de dominer cette situation, et de se vouer à un idéal supérieur qui serait quelque chose de durable et de beau. Le sens de la grandeur humaine est un but, une conquête, un effort toujours renouvelé auquel un homme digne de ce nom doit consacrer toutes ses forces : là résident les chances de succès, comme on l'a vu à Athènes, à ce moment-là... »

Depuis le déclin du paganisme au IVe siècle, durant tout le Moyen Age et jusqu'à la Renaissance, puis au XVIIe siècle tant classique que baroque, les dieux grecs ont connu diverses formes de survie dans l'art et dans la pensée occidentale.

Cet ouvrage paraît en 1969, à un moment oÆu les sciences humaines et la littérature intéressent, vraiment, et un large public. ÆA un moment oÆu la question du mythe, via les disciplines historique, anthropologique, philosophique, via le structuralisme, est à l'ordre du jour. ÆA un moment oÆu les études littéraires s'ouvrent et se penchent sur les résultats que d'autres disciplines mettent au jour, pour tenter d'en faire quelque chose, sur leur propre terrain. Dès lors, la mise en place d'un tel travail ne demandait pas nécessairement quelque chose comme une rigueur morose, mais cette curiosité d'époque, cette ouverture, et une forme d'inachèvement, de proposition, d'expérimentation et d'essai(s). Cet ouvrage n'est donc pas un manuel, ni une synthèse, et c'est très bien ainsi.Histoire, thématiques possibles, application aux auteurs, il n'y a là rien de vraiment contraignant, ni de tout à fait terminé, mais un travail en progrès, à poursuivre, et qui demandait que la communauté des chercheurs en littérature s'en empare. C'est ce qui fut fait. Non que cet ouvrage particulier ait été le seul initiateur de la mythocritique , mais qu'il se soit trouvé au centre de ce travail de lecture critique à partir de la notion de mythe : à la fois déclencheur et cristallisateur, premier pas didactique et incitateur d'applications et de transformations futures.Pierre Albouy fut professeur de lettres à l'université de Montpellier, puis de la Sorbonne. Il a écrit, entre autres, La Création mythologique chez Victor Hugo (José Corti, 1963). Il a publié dans la Bibliothèque de la Pléiade les †uvres poétiques de Victor Hugo.Christian Biet est professeur d'histoire et esthétique du théâtre à l'université de Paris X-Nanterre et membre de l'IUF.