Le caractère trompeur et les effets pervers des indicateurs économiques, en particulier le PIB, sont régulièrement dénoncés. La recherche d'indicateurs plus pertinents et plus vertueux bat son plein. Jusqu'où peut-elle être efficace ? demande Antonin Pottier. Le PIB, montre-t-il, a de solides raisons pour lui.

Ce n'est pas seulement la force de l'habitude, le poids des conventions et parfois la volonté d'imposer une conception marchande du monde qui expliquent la longévité exceptionnelle du produit intérieur brut, malgré ses imperfections. Retour sur la riche histoire de l'indicateur roi de l'économie, secoué comme jamais par la pandémie du Covid-19

Après une récession de 8 % en 2020, la croissance française est repartie à la hausse de 7 % en 2021. Cette relance rapide, l'une des plus efficaces de la zone euro selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, est notamment due à la politique du "quoi qu'il en coûte" mise en place durant la crise de Covid-19 pour soutenir les entreprises. D'après le Cepremap, elle explique 85 % des pertes évitées en 2020-2021. La croissance a surtout été tirée par la demande intérieure et les services, alors que l'industrie affiche toujours une activité 4,7 % inférieure à celle de 2019.

En 2021, la croissance du PIB en France a atteint 6,8% après la récession de 7,9% enregistrée l'année précédente. Mais les perspectives de croissance sont à la basse. Face à l'inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat, les Français réduisent leur consommation. Données chiffrées sous forme de graphiques peu commentés.

Alors que la conscience environnementale progresse, les économistes s'interrogent sur la bonne équation à trouver entre la hausse du PIB d'un pays et la réduction de l'empreinte écologique de l'activité humaine. Mais la tâche est ardue alors le PIB n’est qu’une mesure de l’activité économique qui ne peux pas être utilisé comme indicateur environnemental. Explications. Pas de chiffres.

Les chiffres du troisième trimestre sont spectaculaires, mais doivent être interprétés avec prudence.

Pour le prix Nobel d'économie, la crise actuelle démontre la nécessité d'abandonner le PIB comme seule mesure de performance.

Le pays s'interroge sur sa dépendance aux multinationales de la tech, dont la croissance a récemment ralenti au niveau mondial.