Depuis janvier, le royaume chérifien n’a plus d’ambassadeur dans l’Hexagone. Les tensions qui empoisonnent les relations entre les deux capitales ces dernières années ont été ravivées par la polémique autour de l’aide humanitaire après le séisme du 8 septembre. Mais derrière les querelles, de part et d’autre de la Méditerranée, on sait s’accorder sur des intérêts bien compris.

Vu de loin, tout semblait calme. Ou en voie de normalisation après les accords récents entre Tel-Aviv et plusieurs pays arabes. Mais, lorsque le Hamas a lancé son assaut le 7 octobre, les chaînes d’information ont basculé en édition spéciale : pour imputer l’opération à l’Iran ; pour se focaliser sur la nature de l'attaque et imposer le qualificatif de "terroriste". Tandis qu'en Israël la colère gronde contre un pouvoir défaillant qui n'a pas su empêcher le massacre, les Palestiniens comptent leurs morts par milliers.

Des combats entre la France et la Russie ? Autrefois inimaginable, l’hypothèse s’est installée après les déclarations de M. Emmanuel Macron évoquant une « guerre existentielle » et l’envoi de « troupes au sol » en Ukraine. Depuis, le ton ne cesse de monter à Paris comme à Moscou. Une escalade qui semble ravir les médias français, au diapason du président de la République.

Accueilli par "The Economist" comme le "sauveur de l’Europe" et par "Time" comme le prochain "leader" du Vieux Continent, le président français Emmanuel Macron fait désormais sourire dans la presse étrangère. Son action diplomatique, qui semble orchestrée par des agences de communication, a été rythmée par des "coups", le plus souvent infructueux.

Une longue histoire explique pourquoi Paris a du mal à rompre totalement avec Moscou.

Le 4 novembre 2018, les Néo-Calédoniens sont appelés à se prononcer pour ou contre l’indépendance. L’occasion pour Michel Naepels de revenir sur le passé colonial de l’archipel, de la colonie pénitentiaire de Napoléon III au drame de la grotte d’Ouvéa, en passant par la lente émergence des revendications kanakes.

Après le coup d’État qui a eu lieu à Niamey à la fin de juillet, Emmanuel Macron avait tenu tête aux putschistes. Le 24 septembre, il a annoncé le retrait des militaires présents sur place. Pour ce journal bavarois, Paris risque désormais de faire de la figuration géopolitique en Afrique.

Ukraine, Afrique, Iran... L'ancien ministre des Affaires étrangères français livre son regard sur un monde où les tensions s'exacerbent.

Hier comme aujourd’hui, la péninsule de Crimée et la mer Noire cristallisent les ambitions de Moscou. Au XIXe s., cette politique menace directement les intérêts de Constantinople, mais aussi de Londres et de Paris. Une guerre, inévitable, se déclenche alors. Sommaire. La guerre de Crimée. La mer des batailles !, infographie. La première des guerres modernes. Stéphane Faudais : "Poutine se veut l'héritier des ambitions russes d'alors". L’élite européenne au garde-à-vous. Derrière les chromos, le sang et les larmes. L’expérience sanitaire. Sébastopol, la bérézina russe.

Le monde a basculé. La France joue désormais en seconde catégorie ; l'Europe s'est réveillée dépendante militairement, économiquement, financièrement ; les États-Unis s'entredéchirent ; la Chine jouit d'une renaissance fragile, l'Inde ambitionne de la suivre, l'Afrique espère... Dans ce monde autrefois figé par la guerre froide, alors que le climat se réchauffe, de véritables secousses telluriques rebattent les cartes de la puissance.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les visions stratégiques de Paris et de Varsovie ou Prague n’ont jamais été aussi convergentes : il s’agit de bâtir la défense européenne contre la Russie et avec les voisins orientaux de l’Europe. Mais des dissonances persistent sur le rapport aux États-Unis.