L'incertitude persiste sur ce qui s'est passé entre le 3 et le 13 avril dans le camp de réfugiés de Jénine. Le gouvernement israélien affirme qu'il n'y a eu ni exécutions sommaires ni utilisation de boucliers humains. Plusieurs organisations humanitaires et les témoins que nous avons interrogés disent le contraire.

Les partisans d'un retrait des territoires occupés pour assurer une "vraie sécurité" à Israël ne désarment pas, mais leurs voix ont du mal à se faire entendre dans le concert de celles qui appuient, pour lutter contre le terrorisme, la politique purement militaire d'Ariel Sharon.

Entrisme ou alliance stratégique ? Plusieurs groupes musulmans ont rejoint le mouvement altermondialiste. Tout allait bien jusqu'à la publication sur Internet d'un texte signé Tariq Ramadan, leur inspirateur, qui s'en prend aux "intellectuels juifs"...

En attaquant la Syrie, Sharon cherche à apaiser son opinion publique après le terrible attentat de Haïfa, tout en signifiant qu'Israël est décidé à agir contre les protecteurs des terroristes.

Depuis que six soldats israéliens ont été tués, il y a quatre mois, près de Deir Ibsiya, à l'ouest de Ramallah, toutes les routes qui conduisent au village ont été coupées et les habitants sont contraints à un dangereux cache-cache dans les collines pour aller travailler ou s'approvisionner...

Dans la vallée du Jourdain, à 300 mètres sous le niveau de la mer, sur la route 90 où la température frôle parfois les 50 degrés, il ne reste de l'ancienne station-service, fermée depuis le début de l'Intifada, qu'une simple cafétéria...

Qui est capable, au plus fort de la guerre, de donner raison à l'ennemi et de comprendre les bombes qui tuent les enfants ?

Même si une majorité d'Israéliens approuvent la proposition du candidat travailliste Amram Mitzna de quitter au plus vite les territoires palestiniens occupés, c'est Ariel Sharon qui devrait encore sortir vainqueur des urnes, en prônant l'inverse.

Non, la France n'est pas un pays antisémite. Mais l'antisémitisme s'y développe. Une judéophobie hier refoulée, aujourd'hui décomplexée. Et parfois violente. Elle se concentre dans un milieu bien précis : cette fraction de la communauté arabo-musulmane qui, entre frustration sociale et solidarité avec la cause palestinienne, trouve dans la détestation du Juif un exutoire à son mal de vivre, une revanche sur l'histoire.

Diffusé en novembre dernier sur une chaîne nationale, un feuilleton télévisé inspiré des "Protocoles des sages de Sion" a montré la virulence des préjugés antisémites en Egypte - mais aussi suscité le sursaut salutaire d'une partie des élites.

Pour la première fois, des Juifs et des Arabes de tous horizons se sont réunis à Auschwitz.

La communauté internationale a un rôle primordial à jouer pour obtenir des Israéliens qu'ils évacuent les colonies établies dans les territoires occupés en 1967.