Rumeur : bruit qui court, nouvelle qui se répand dans le public, dont l'origine et la véracité sont incertaines... La définition étant posée dès la page de garde sur fond rouge, l'histoire peut commencer : à chaque page, une image écho de l'événement et de sa transmission ; à chaque page aussi, l'événement grossit, grossit, faisant naître craintes et fantasmes. L'incontrôlable est en route... Ce que ne manquera pas de nous rappeler la dernière page : "la rumeur est un bruit qui court..." C'est drôle, rythmé : le trait est volontairement dépouillé. L'uniformité de la couleur sépia met l'accent sur l'essentiel. L'album se prête remarquablement bien à un travail de lecture voix haute. (Citrouille)

Connu pour ses études sur la communication, J.-N. Kapferer analyse ici un phénomène familier. La thèse est que, loin d'être mystérieux et presque magiques, les mécanismes de la rumeur répondent à une logique propre qui peut être expliquée. A l'aide de très nombreux exemples, l'auteur envisage la naissance, les modes et la vitesse de propagation, les variations et les transformations des rumeurs.

Loin d'être des histoires insignifiantes, les légendes urbaines sont au contraire des histoires significatives. Rappelle comment ces histoires se sont peu à peu constituées en nouvel objet de recherche, tente de les définir par rapport à la rumeur, au fait divers ou aux légendes traditionnelles. Présente la méthodologie de recherche sur les légendes urbaines et examine ses principaux thèmes.

A partir d'exemples liés à la sexualité, à la violence urbaine, aux risques alimentaires, ou à Internet, l'ouvrage développe des explications du phénomène des rumeurs (naissance, développement) et de leur importance dans la vie moderne, reflets des peurs ou des aspirations de la société.