Aux États-Unis, les entreprises espionnent de plus en plus les télétravailleurs. Les outils rivalisent d’ingéniosité pour faire croire à une activité en ligne ou pour détecter les simulateurs.

Les logiciels de surveillance de cette société de big data sont utilisés par la plupart des pays européens pour combattre le terrorisme. Mais peut-on faire confiance à une entreprise proche de la CIA ? L'Etat français cherche désormais à se passer de ses services.

Reine des smartphones, l'application de partage de vidéos TikTok revendique plus d'un milliard d'utilisateurs, dépasse YouTube outre-Atlantique pour le temps qu'y passent les adultes (55,8 minutes par jour contre 48,7) et coudoie désormais Netflix (62 minutes). Mais cette appli lancée en 2016 par le chinois ByteDance provoque la suspicion: les gouvernements américain et canadien l'interdisent à leurs fonctionnaires fédéraux sur leurs smartphones professionnels, et des parlementaires veulent même la bannir des Etats-Unis.

La plateforme inquiète le monde occidental qui la soupçonne de propagande et d'espionnage au profit du Parti communiste chinois. De quoi dessiner une nouvelle géopolitique économique.

Caché derrière sa grande muraille virtuelle, le Web de l'empire du Milieu s'est métamorphosé en une Toile d'une surprenante modernité où opère une censure de plus en plus sévère.

Peu ou prou, l'affaire Pegasus a ouvert une boîte de Pandore aux yeux de l'opinion sur la réalité abrupte et complexe des actions d'ingérences entre États-nations. Ceci nous indique en creux qu'un processus de mutation ou "d'hybridation" est à l'œuvre dans la maîtrise et la diffusion de ces technologies de l'interception clandestine.

La République populaire de Chine fait l’objet nombreux fantasmes. Autrefois perçue à travers le prisme orientaliste, on la perçoit aujourd’hui comme un géant économique couplé à un monstre politique, pays de la censure et de la répression. La difficulté de dépasser ces biais analytiques est illustrée par le traitement accordé au « système de crédit social », présenté dans la presse comme « un outil de notation du comportement des individus ».

Le bras de fer débute en 2015. L'armée des combinaisons bleues Enedis affronte des escadrons de particuliers munis de cadenas de fortune. Disparate mais déterminée, cette résistance s'oppose à la substitution des anciens compteurs électriques par des boîtiers nouvelle génération. Si le nom « Linky » est convivial, très vite il évoquera un champ de bataille. Depuis le début de son déploiement, 22 tribunaux ont été saisis par des actions collectives, 844 communes ont voté leur refus d'installation et pas moins de 178 collectifs anti-Linky ont vu le jour.

On entend le mot sans bien savoir comment fonctionne cet univers, qui héberge des activités plus ou moins licites. Les réponses aux questions que l'on se pose tous.

Utilisée par le crime organisé, la messagerie chiffrée Sky ECC a fait l'objet d'une investigation judiciaire tentaculaire. Mais celle-ci aurait dérivé vers une "surveillance de masse". En partenariat avec plusieurs médias internationaux, "Télérama" a enquêté durant un an sur ce précédent inquiétant.