S'il admet qu'il est trop tôt pour juger l'action de son successeur, l'ancien Premier ministre estime que le processus de transition démocratique ne progresse pas assez vite.

Nature de la Constitution, agenda électoral, charia, identité, justice, sécurité... Autant de sujets sur lesquels Moncef Marzouki, Hamadi Jebali et Mustapha Ben Jaafar affichent, par-delà leurs différences, une identité de vues. Interviews croisées.

Tirant les leçons de leur déroute électorale, les partis de l'opposition se sont regroupés en trois blocs. Mais pour se poser en alternative à la troïka au pouvoir, ils devront se rassembler sous une seule bannière, ce qui est loin d'être acquis.

Dans un contexte politique aussi complexe que confus et un environnement socioéconomique encore instable, la société civile émerge, prend des initiatives et montre qu'elle est capable de mobiliser l'opinion.

Nommé en janvier 2011, le gouverneur de la Banque centrale est sur la sellette. Son tort : défendre bec et ongles l'indépendance de l'institution, au risque de se mettre le pouvoir à dos.

Fallait-il extrader vers la Libye Baghdadi Mahmoudi, le dernier Premier ministre de Kaddafi ? Le président Marzouki y était opposé. Le gouvernement Jebali est passé outre, et sans l'en avertir. Résultat : une crise politique majeure.

Dîner à l'Elysée, discours devant les députés... Le président Moncef Marzouki a été reçu avec tous les honneurs par François Hollande. Il fallait bien cela pour dissiper les malentendus qui, depuis l'ère Ben Ali, entachent les relations bilatérales.

Le très influent président d'Ennahdha prône le consensus autour d'une démarche participative pour remettre le pays sur les rails et se pose en héraut d'un islamisme empreint de modernité et d'humanisme.

Sorti du giron des islamistes d'Ennahdha, qu'il nargue à l'envi, le chef des salafistes jihadistes semble décidé à semer le chaos et la discorde dans le pays. Son dernier fait d'armes : l'assaut meurtrier contre l'ambassade américaine

Cinq mois après l'embellie du Sommet mondial de la société de l'information, le couvercle est retombé sur l'opposition tunisienne.

Moncef Marzouki, ancien militant des droits de l'homme élu en décembre 2011 à la présidence de la République, raconte sa première année au pouvoir.