L'ex-premier ministre Béji Caïd Essebsi veut fédérer derrière lui les destouriens mais aussi la gauche pour faire contrepoids aux islamistes.

Incertitudes politiques, ralentissement économique... et crispation religieuse. Les lendemains de la révolution sont hasardeux. Voire périlleux. Enquête sur un pays sous haute tension.

A quelques semaines de son congrès, le mouvement islamiste est soupçonné par sa base de vouloir faire du neuf avec du vieux en privilégiant ses anciens chefs, tandis qu'une partie de l'opinion lui impute la panne socioéconomique du pays et la montée du salafisme. Le parti de Rached Ghannouchi réussira-t-il enfin à faire sa mue en épousant définitivement la modernité ?

Depuis qu'un jeune s'est immolé par le feu, le 17 décembre 2010, la Tunisie connaît chaque jour des émeutes. Même climat tendu côté algérien, où l'on proteste contre un profond malaise social. Malgré la répression, la jeunesse reste très mobilisée, utilisant abondamment les réseaux sociaux pour réclamer aussi plus de liberté et de démocratie.

L'euphorie de la victoire passée, Ennahda devra répondre à l'immense attente des Tunisiens. Une autre paire de manches.

Un an après la chute du régime dictatorial de Ben Ali, les Tunisiens sont toujours sur le qui-vive. Beaucoup doutent de l'efficacité de la nouvelle équipe au pouvoir.

Le régime de Ben Ali est tombé, mais les mécontentements sociaux continuent. A Mateur, la contestation met en péril un pôle industriel. Reportage.

La profusion de groupuscules prônant une pratique de l'islam de plus en plus radicale, ainsi que le laisser-faire de l'Etat posent des questions sur l'avenir du pays.

Le cabinet ministériel proposé le 8 mars 2013 s'inscrit dans la continuité du gouvernement sortant. L'élargissement espéré n'a pas eu lieu.

Après la tuerie du musée du Bardo, le nouveau régime s'efforce d'échapper au piège du terrorisme islamiste. Mais, au-delà de la sécurité, c'est sur la relance de l'économie que se joue la stabilité d'une démocratie toujours fragile.

Elu président de la République après que son parti eut remporté les législatives du 26 octobre 2014, Béji Caïd Essebsi n'aura pas le temps de savourer son grand chelem. Et devra rapidement désigner un Premier ministre.