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Des Etudiants américains à Paris. Un autre regard sur les relations culturelles France-Etats-Unis, de la fin des années 1940 aux années 1950

01 avril 2017
Numéros de page :
pp.385-402
Le GI Bill contribue, après la Seconde Guerre mondiale, au retour des artistes américains à Paris. Encore considérée par beaucoup comme la "Mecque des arts", la ville apparaît comme une étape importante dans la formation d'un jeune artiste. L'arrivée des Américains à Paris rappelle le prestige persistant de l'ancienne capitale des arts et son dynamisme retrouvé à partir de la fin des années 1940. Elle perpétue une tradition de formation parisienne fondée sur une relation inégale entre les Etats-Unis, pays jeune sans avant-garde propre à présenter au monde, et l'Europe, la France, plus particulièrement, considérée comme le berceau de l'art moderne. Mais le GI Bill est aussi, déjà, le cadre d'une évolution des relations artistiques entre le Vieux et le Nouveau continent. L'affranchissement des étudiants artistes à l'égard des maîtres parisiens qu'ils sont pourtant venus chercher annonce déjà l'indépendance future des arts américains ; leur bourse et leur statut de citoyens américains leur assurent une relative aisance qui accentue leur sentiment de liberté. Enfin, le traitement médiatique dont ils font l'objet conforte l'idée que le temps de l'expatriation parisienne doit prendre fin, instituant les Etats-Unis comme nouvelle puissance artistique sur la scène internationale.