Veuillez vous connecter pour réserver
Constantin Cavafy
Editeur :
Année de parution :
1964
Collection :
191 p.
Cavafis ne laisse circuler de son vivant que les rares textes qu’il considère comme achevés. Sa gloire, venue peu à peu, s’alimente des revues qui publient ses poèmes et des feuilles volantes distribuées à des amis ou à des disciples. Seuls 154 poèmes constituent son œuvre canonique : on a rarement mis tant de soin au service de si peu de littérature au niveau du style, de la forme, de la langue. Dans ses poèmes, il conteste la langue des puristes, qui constitue la norme linguistique de son époque. Il défend la langue parlée, il essaie de la sauvegarder et en la mélangeant, avec une extraordinaire précision poétique, avec tous les éléments vivants de la langue grecque : antiques, byzantins, littéraires, idiomatiques ou familiers. Ses poèmes sont des poèmes historiques, érotiques ou didactiques. Cavafis disait : « La plupart des poètes sont exclusivement poètes. (…) Moi, je suis un historien-poète. Je suis incapable d’écrire des romans, ou pour le théâtre, mais des voix intérieures me disent que la tâche de l’historien est à ma portée ». Ses œuvres se situent non pas dans la Grèce classique mais hellénistique, la Grèce décadente, la Grèce qui continue à exister à Alexandrie, sa ville natale qui deviendra le décor de sa vie et de son œuvre. De cette grande ville, il choisira les rues et les faubourgs populaires, les cafés, les maisons mal famées et les chambres closes. Il en fera des esquisses réalistes, précises, prosaïques, presque plates. Et c’est dans ce décor qu’il va mettre en scène l’amour et va dresser le portrait de l’être aimé idéal. C’est une poésie de la perte, du deuil, de la souffrance, une poésie de l’amour toujours condamné à disparaître… in : ttp://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/vie_oeuvre/fiche.php?diffusion_id=25259, 2007-12-18