Note General : Hubert Grooteclaes (1927-1994) Né à Aubel, Hubert Grooteclaes a d’abord travaillé dans la fromagerie familiale. En 1947, il reçoit un appareil photographique et commence à faire ses 1ers essais en autodidacte. Dans les années ‘50s, il ouvre un studio de portraits à Liège et, parallèlement, se rend dans les coulisses des galas Karsenty pour y photographier les acteurs. Sa rencontre avec Léo Ferré en 1959 débouche sur une amitié et un grand nombre de portraits de l’artiste. Les années ’60s sont marquées par ses 1ers photographismes démontrant ses recherches graphiques (déformations, effets de symétrie etc). Ces images sont publiées dans de nombreux pays, et utilisées pour des pochettes de disques. Début des années ’70s, il devient professeur de photographie à l’ESA Saint-Luc de Liège, poste qu’il occupera durant 20 ans. C’est à peu près à ce moment qu’il abandonne les aplats de couleur au profit du flou, qui devient sa « marque de fabrique ». Parallèlement à son métier d’enseignant, il voyage et expose dans de nombreux pays. Sans titre Cette oeuvre fait partie des photographismes réalisés dans les années 60s, qui se caractérisent par des aplats de couleurs vives, des déformations, des étirements, des symétries. Elle représente des nus. L’idée de départ vient de Léo Ferré qui lui a dit « Tu fais des photos de nus, moi je fais un texte, et on l’édite ». H Grooteclaes a alors cherché des idées innovantes, et a travaillé des symétries sur de vieux négatifs. Ferré n’a rien pu écrire là-dessus, tellement c’était loin de l’idée qu’il se faisait du nu.