Lynch est un homme affable, séduisant et un bon père de famille. C'est aussi un escroc et un maître du cambriolage. Ses actions ne passent pas inaperçues car il défie les autorités dès qu'il le peut, gagnant ainsi les faveurs de la population de Dublin. Il réussit si bien que ce qui, au départ, était une partie de rigolade, se transforme en un jeu plus dangereux. Lynch commence à accorder plus d'importance à son image qu'à l'argent et la police est bien décidée à l'abattre.

Enregistré dans ses studios dans l'ouest de Londres, l'album est produit par Richard Russell du label XL, avec qui Damon a produit The bravest man in the universe de Bobby Womack. S'ouvrant sur le morceau éponyme, Everyday robots, l'album nous invite à nous immiscer dans l'univers d'Albarn pour un véritable "face-à-face". Ces 12 titres constituent en effet les morceaux les plus autobiographiques et les plus personnels de son parcours musical, un parcours entamé avec Blur et qui s'est poursuivi avec Gorillaz, The Good, The Bad & The Queen, Mali Music, Monkey: Journey To The West, Dr Dee et Africa Express.

Si De La Soul présente un album dix ans après son dernier c'est bien grâce à sa légion de fans qui l'a financé via Kickstarter, à hauteur de plus de 600 000 euros. Les bases ont été posées par une série de jam sessions avec le groupe, qui ont ensuite servi de matériau source à sampler et à rejouer. Et comme d'habitude, l'album est truffé de beaux et variés featurings. De Snoop Dog à David Byrne, en passant par Little Dragon, Damon Albarn, 2Chainz ou même Justin Hawkins, le groupe sait effectivement bien s'entourer. Gorgé de batteries lourdes et de mélodies énergiques, And the anonymous nobody possède le son du De La Soul vintage, qui évoque notamment l'avant-gardiste Buhloone mind state et The grind date. (Electre)